• L'histoire et la théorie le démontrent de façon claire et incontestable: l'aide aux pays sous-développés est inefficace, en Afrique comme ailleurs. C'est plutôt par l'ouverture de leurs frontières au commerce que les pays industrialisés sont le plus susceptibles de déclencher la croissance et le progrès là où on ne l'observe pas.

    De nombreuses organisations ont décidé d'augmenter leur engagement financier envers l'Afrique telles que le FMI, l'ONU ainsi que les chefs d'Etats du G8. Cependant, cette nouvelle générosité des riches ne s'accompagne d'aucune mention de la suppression du protectionnisme agricole, obstacle premier au progrès des pays pauvres, ni de leur engagement dans la voie de l'expansion du commerce international mondial.
      
           
    L'échec des programmes passés
      
              Le fait est que depuis 50 ans, on observe une relation négative entre la valeur de l'aide internationale reçue par un pays et son taux de croissance. Dans les années 90, de tous les pays qui ont reçu de l'aide, on en compte autant qui ont connu une croissance négative que positive. De 1970 à 1999, 17 pays du sub-Sahara ont reçu plus de 100 milliards d'assistance de la Banque Mondiale. Et pourtant leur PNB/habitant y a diminué. En contrepartie, de 1980 à 1990, la Chine et l'Inde n'ont bénéficié que d'une infime portion d'aide internationale, 4% et 7% de leur PIB respectif. Ça ne les a pas empêché de jouir d'un taux de croissance fulgurant de leur économie.

    <nobr></nobr> « Les pays pauvres ne sont pas pauvres par la faute de la richesse des riches. La pauvreté et la faim n'ont rien à voir avec la redistribution du revenu mondial. Elles découlent l'une et l'autre de l'ineptie et de la malice des gouvernements en <nobr>place. »</nobr>

     
             Par la faute des gouvernements locaux, l'aide suscite la dépendance généralisée; elle aboutit en bonne partie dans les comptes suisses des despotes locaux et camoufle le protectionnisme des pays donateurs qui imposent souvent l'affectation de cette aide à l'achat par les bénéficiaires de biens et services en provenance des pays donateur. C'est en fait une sorte de subventions aux compagnies qui vendront des biens et services dans les pays. 
      
    Liberté de commerce 
      
              Le pessimisme ne doit pas pour autant nous paralyser. Il existe une recette infaillible pour susciter le progrès du revenu des pays pauvres et qui ne coûterait rien: l'octroi aux gens de ces pays d'un cadre légal et institutionnel qui confère la liberté de commercer et le respect des droits de propriété. Pour les pays riches, la contrepartie consisterait à ouvrir leur économie aux importations des pays pauvres, surtout en matière de biens agricoles, de textile et de vêtement. 
      
             L'examen comparatif d'une centaine de pays sur une période de 20 ans établit que les économies fermement vouées à la protection des libertés économiques et commerciales s'enrichissent et jouissent d'un taux de croissance supérieur, de plus, les investisseurs étrangers imposent transparence et ouverture de la part des gouvernements nationaux, la mondialisation suscite ainsi aussi l'avènement d'une classe moyenne, mieux formée, et garante d'institutions démocratiques plus stables. 
      
    Corollaires pour les pays riches 
      
              Le corollaires plus spécifiques à dégager de cette vision est que l'abolition du protectionnisme agricole et textile des pays riches s'impose. L'ouverture au commerce agricole ferait décroître de 2,8 milliards à 1,8 en 2015 le nombre de personnes qui vivent avec moins de 2$ par jour. L'initiative ferait grimper de 30 milliards le PIB des pays pauvres. 
     
              Mieux encore que l'abaissement préférentiel du protectionnisme envers les seuls pays pauvres, la consigne à donner aux pays industrialisés serait de favoriser la libéralisation supplémentaire et généralisée du commerce mondial. Le beau côté de cette initiative serait qu'elle susciterait une hausse remarquable du niveau de vie non seulement des pays pauvres, mais de tous les consommateurs du monde industrialisé.

    http://www.faircrafts.ch


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique